#1 Réduire les coûts
En 2024, la réduction des coûts redevient une priorité pour les directions achats (77% d’entre elles), ce qui s’explique par une inflation persistante dans de nombreux secteurs ainsi qu’un déséquilibre grandissant dans les relations avec les fournisseurs. La réduction des coûts est particulièrement mise en avant dans les secteurs de l’informatique et des télécoms, de la mécanique, du textile et de l’automobile.
Parmi les entreprises interrogées par AgileBuyer, les directions achats sont évaluées à 59% sur les économies réalisées avant leur gestion de la relation fournisseur. Pour atteindre cet objectif, la négociation reste le levier privilégié par 59% des directions achats, suivi de l’ajustement des spécifications, de la revue du besoin, et de la gestion de la demande, du Total Cost of Ownership et de la rationalisation du panel de fournisseurs.
#2 Placer les achats responsables au cœur de sa stratégie
Les entreprises considèrent, cette année encore, la transition climatique comme un défi majeur et une opportunité de transformation. C’est pourquoi elles sont nombreuses à prévoir d’amplifier leurs démarches de décarbonation et d’être plus exigeantes dans leurs critères d’appels d’offres pour réduire leur empreinte carbone. 78% des directions achats auront en effet en 2024 des objectifs liés au développement durable ou à la Responsabilité Sociétale des Entreprises, principalement en raison de la réglementation en cours, notamment la directive CSRD.
Plus encore, 73% des directions achats se sont déjà engagées dans la réduction de leur empreinte carbone, et 72% ont réalisé leur bilan carbone dans le cadre de la CSRD/RSE. Les domaines les plus actifs dans l’évaluation de l’empreinte carbone des fournisseurs englobent la chimie, la métallurgie, la technologie, l’aéronautique et les services professionnels.
Pour rappel, les achats représentent 70% des émissions de CO2 des entreprises via leurs fournisseurs. Dans ce contexte, 85% des directions achats contribuent à la stratégie RSE de l’entreprise en calculant leur empreinte carbone. Pour mettre en œuvre une stratégie de décarbonation, elles cherchent à coconstruire avec leurs fournisseurs et à les accompagner dans cette transition.
#3 Accélérer l’adoption de l’IA
Seulement un quart des directions achats interrogées utilisent actuellement l’Intelligence Artificielle (IA) dans leur métier, malgré son potentiel évident selon les experts. Les outils collaboratifs demeurent les plus populaires auprès des directions achats, suivis par les outils de data analytics et ceux liés à l’automatisation des tâches. En pratique, l’IA est principalement utilisée pour le sourcing, les prévisions, les contrats et le reporting.
Bien que les outils digitaux aient un impact considérable sur l’automatisation des tâches et les data analytics à court ou moyen terme, l’adoption de l’IA reste relativement faible, malgré son potentiel pour aider les directions achats à faire face aux défis actuels, tels que la raréfaction des ressources.
#4 Mettre un terme aux pratiques monopolistiques
Le problème croissant des ententes illicites entre les fournisseurs impacte les prix à la hausse pour les acheteurs et les consommateurs, et fausse la concurrence sur le marché. Les secteurs les plus touchés incluent l’immobilier/BTP, l’énergie-environnement, l’aéronautique-défense et l’automobile. Pour y pallier, des sanctions ont déjà été prononcées, à l’image d’amendes importantes infligées à des entreprises à cause d’ententes illicites.
De plus, l’étude révèle que 67% des directions achats ont été confrontées à des situations de monopole en 2023, ce qui n’est pas sans changer la dynamique entre les acheteurs et les fournisseurs. Les prévisions pour 2024 indiquent une poursuite de ces situations de monopole, notamment dans le secteur de la pharmacie/santé/cosmétique, du tourisme/transport, et de l’aéronautique/défense. Cette tendance souligne la nécessité pour les entreprises de revoir leurs stratégies d’approvisionnement, leurs leviers de performance et les compétences de leurs acheteurs pour faire face à ces défis.
#5 Diminuer la dépendance aux fournisseurs chinois
Cette année encore, l’une des préoccupations majeures des directions achats demeure la réduction de leur dépendance à la Chine. Celle-ci s’accroit en raison des risques de rupture d’approvisionnement liés au contexte géopolitique actuel. Bien que cette démarche soit complexe et puisse entraîner une perte de compétitivité dans certains secteurs, c’est aujourd’hui la moitié des entreprises interrogées qui envisagent de réduire leur dépendance à la Chine.
Cette tendance est particulièrement forte dans le secteur de l’informatique et des télécoms, où 88% des entreprises expriment cette volonté. Mène chose pour le secteur de la santé puisque plus de 80% des principes actifs des antibiotiques proviennent en grande partie de Chine. Les secteurs privilégiant des achats locaux, tels que le BTP, l’environnement et le transport, sont moins préoccupés par cette problématique.
#6 Choisir son camp sur la question du Made in France
L’intérêt pour le Made In France connaît une baisse significative parmi les directions achats par rapport aux années précédentes, avec seulement 47% des entreprises le considérant. Cette diminution peut être interprétée comme une conséquence de la normalisation des approvisionnements à la suite des crises précédentes, réduisant ainsi la crédibilité des achats locaux comme solution de secours contre les ruptures d’approvisionnement. Cependant, dans des secteurs tels que le luxe, la recherche du savoir-faire français reste une nécessité, comme en témoigne un taux d’adoption de 71%.
La perception du coût élevé du Made In France augmente constamment depuis 2020, et ce sont aujourd’hui 22% des répondants estimant qu’il est trop cher. De plus, malgré des années de discours en sa faveur, 71% des entreprises n’ont pas prévu de politique volontariste de relocalisation.
#7 Rééquilibrer les relations Acheteurs-Fournisseurs
En 2024, 85% des directions achats subiront des relations déséquilibrées voire défavorables. Ce déséquilibre est exacerbé par la position forte de fournisseurs dans certaines industries, voire des situations de monopole. Il se manifeste principalement par des augmentations de prix, des ruptures contractuelles et des menaces de ruptures d’approvisionnement.
Le contexte économique n’est pas étranger à ce rapport de force. Si la renégociation des contrats est moins fréquente, avec seulement 77% des directions achats en 2024 contre 87% en 2022, l’inflation a conduit à une révision des prix pour un quart des entreprises. L’inflation a également eu pour effet des tensions dans les relations fournisseurs et une baisse des quantités achetées.
#8 Mieux gérer ses achats internationaux dans un contexte d’urgence climatique
Les achats internationaux soulèvent des questions spécifiques liées au management comme à l’environnement. Les entreprises de taille intermédiaire et les grandes entreprises affichent une maturité notable dans la gestion de ces enjeux. Cependant, les études montrent que les Petites et Moyennes Entreprises accusent encore du retard sur les sujets de Responsabilité Sociale des Entreprises dans leurs achats internationaux étant donné les contraintes de ressources et de législation.
Le cas de l’industrie automobile est révélateur de la manière dont les objectifs de décarbonation s’infiltrent dans la stratégie internationale des achats. Ces entreprises mettent ainsi l’accent sur la conformité aux régulations strictes sur les émissions mondiales, divergeant d’un pays à l’autre, et affrontent les risques financiers et de réputation qui leur sont liés.
#9 Approfondir la digitalisation des achats
Les solutions digitales d’achats spécialisées dans les ressources et prestataires externes type Vendor Management System connaissent une croissance remarquable, avec des fonctionnalités de plus en plus sophistiquées. Cette digitalisation représente une véritable opportunité pour les fonctions Achats dans leur développement : non seulement ces solutions accroissent l’automatisation des tâches mais elles offrent aussi un cadre juridique fiable et un suivi clair de l’ensemble de leurs achats en cours.
Le VMS Rise de LittleBig Connection va dans ce sens puisqu’il a été pensé pour aider les directions achats à relever les nouveaux défis que présente 2024. En intégrant des outils d’évaluation des émissions carbone, en s’adaptant aux spécificités légales et financières de chaque pays et en renforçant les capacités de gestion des risques de gouvernance, Rise peut offrir aux entreprises les moyens d’atteindre l’excellence opérationnelle tout en honorant leur engagement envers la durabilité. Cette solution offre donc aux entreprises la possibilité de s’avancer sur de nombreux enjeux brûlants et ainsi de rester compétitives en 2024.