Pourquoi une marque employeur à destination des indépendants ?
De plus en plus sollicités selon leur profil, de nombreux freelances se retrouvent face à un large choix d’organisations lorsqu’il s’agit de s’engager sur une nouvelle mission. Désormais en position de force, ils s’offrent le luxe d’être plus exigeants sur leur futur client. Soigner sa marque employeur est ainsi devenu crucial pour les entreprises souhaitant faire appel à des indépendants. Celles qui sont à la recherche de domaines d’expertise rares sont d’autant plus concernées.
Rémi Rivas, designer indépendant spécialisé dans l’accompagnement de projets d’innovation et coach de freelances, le confirme : « il faut noter que le prestige d’une entreprise ne suffit pas en tant que tel et que le sujet de la marque employeur est un vrai sujet, même pour les freelances. Les meilleurs freelances qui sont les plus sollicités par beaucoup d’entreprises différentes n’acceptent pas une mission juste pour un bon Taux Journalier Moyen (TJM), de nombreux autres critères entrent en compte. » Hannah Peters, ancienne freelance et fondatrice de l’organisme Digi Atlas, va dans ce sens et précise que : « le travail doit désormais être en lien avec les valeurs personnelles de chacun et doit répondre à la quête de sens menée par les individus. »
La recherche de mission des indépendants prend donc une nouvelle tournure et se double pour certains d’une véritable démarche aspirationnelle à laquelle peut répondre une marque employeur travaillée.
Le Positive Impact au cœur des préoccupations des indépendants
Parmi les aspects de l’entreprise auxquels les freelances sont les plus réceptifs, se trouve le Positive Impact. Ils sont pas moins de 15% à l’avoir positionné en premier critère de sélection dans notre étude « Les grands groupes français qui font rêver les freelances ». Hannah Peters, affirme à ce sujet : « l’enjeu sociétal et environnemental est une vraie tendance de fond, surtout auprès des profils juniors. »
Que ce soit en commercialisant des produits éthiques, en soutenant concrètement une association, en faisant appel à des fournisseurs respectueux de l’environnement ou encore en favorisant l’inclusion de personnes issues de minorités, chaque société a la possibilité de réaliser des démarches s’inscrivant dans une politique de Positive Impact. Ces engagements, qu’ils soient plus ou moins ambitieux, sont autant d’opportunités de prouver sa préoccupation réelle sur les thématiques sociales et environnementales, et par là-même de rendre plus attractive son entreprise auprès des indépendants.
Comment communiquer autour du Positive Impact ?
La route vers le Positive Impact est longue et semée d’embuches. En premier lieu, il ne faut pas céder à la tentation d’exagérer ses engagements. La communication de l’entreprise doit refléter sa culture et strictement correspondre à la réalité. Mentir sur le sujet pourrait s’avérer non seulement vain mais surtout contre-productif comme le souligne Chams Sallouh, freelance dans la data, coach et recruteur de freelances : « On va privilégier les groupes qui ont un véritable impact positif sur la société sans faire de greenwashing. »
Les entreprises doivent également être en mesure de communiquer de façon pertinente et efficace sur leurs actions : pour se positionner comme une société au Positive Impact important, les actions elles-mêmes ne suffisent pas si elles ne sont pas relayées. Bien maîtrisés, les nouveaux outils digitaux comme les réseaux sociaux peuvent constituer des moyens efficaces pour valoriser ces engagements.
Enfin, l’entreprise ne doit pas négliger la mise en avant de son engagement lors de l’appel d’offre. Il serait par exemple pertinent de mentionner si la mission s’inscrit lui-même dans une démarche de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Cela pourrait lui valoir une plus grande attractivité auprès des indépendants, de plus en plus réceptifs à ces engagements.
Aussi le Positive Impact est-il devenu un enjeu crucial dans le sourcing des indépendants. Afin d’attirer de nouveaux talents, les entreprises se doivent de mettre en place des actions améliorant leur Positive Impact et de placer ces mêmes engagements au cœur de leur marque employeur. Sans quoi elles risquent de passer à côté de bon nombre de profils intéressants.