Les origines du terme freelance
Issu de l’anglais Freelancer, le terme puise son origine sémantique au XIXème siècle. On retrouve les premières traces du mot freelance en 1809, avec The Life and Times of Hugh Miller de Thomas N. Brown, puis en 1820, dans Ivanhoé de Sir Walter Scott. “Free lances” désigne alors des soldats à louer, caractérisés par leur arme principale, la lance. Le freelance est-il un mercenaire qui vend sa force de travail au plus offrant ? Non, ce travailleur indépendant vend d’abord des compétences et de l’expertise. Tour d’horizon des spécificités du freelance.
Les spécificités du statut freelance
Le freelance s’oppose, par définition, au salarié. Mais ce n’est pas la seule distinction à prendre en compte. Entrepreneuriat, consulting indépendant, professions libérales : on confond souvent ces alternatives au salariat avec le freelancing. Voici comment les distinguer.
Contrat freelance versus contrat de travail salarié
Le freelance, contrairement au salarié, ne dépend pas d’un contrat de travail qui le lie à un employeur. Il ne signe ni CDI, ni CDD, avec ses clients. Conséquence : son activité entrepreneuriale peut être fluctuante et ses revenus également. Le freelance ne bénéficie pas des avantages d’un salarié tels que les congés payés ou la prise en charge de la mutuelle. En revanche, il jouit d’une totale liberté dans l’organisation de son travail. La relation avec ses clients est un échange commercial. Il n’y a donc pas de lien de subordination. La mission peut être encadrée par un contrat freelance ou un contrat de prestations de services. Ce document juridique relève alors du droit commercial et non du droit du travail comme dans le cas d’un contrat salarié.
Le freelance est-il un simple travailleur indépendant ?
Il n’existe pas de statut freelance au sens juridique du terme. Le statut de travailleur indépendant, dont relève le freelance, engobe plusieurs professions. Un indépendant exerce son activité de manière autonome et pour son propre compte. Il peut exercer une activité agricole, commerciale, artisanale ou libérale. Votre plombier est un travailleur indépendant, ce n’est pas un freelance. Dans l’usage commun, le freelance désigne un travailleur indépendant qui intervient dans les secteurs intellectuels et créatifs, tels que le marketing, l’informatique ou le graphisme. On peut ainsi le rapprocher du professionnel libéral.
Les différences entre les freelances et les professions libérales
Un professionnel qui exerce en libéral désigne un indépendant dont le métier est assimilé à une prestation intellectuelle ou conceptuelle. Le freelance fait donc totalement partie des professions libérales. Dans le langage courant, ce n’est pas toujours évident. On confond en fait professions libérales et professions libérales règlementées. Celles-ci sont régies par un Ordre qui régule l’exercice du métier. Citons par exemple les avocats, les médecins ou les agents immobiliers. Les freelances interviennent majoritairement dans le cadre de professions libérales non réglementées, telles que le conseil, la formation, la traduction ou encore les métiers de l’informatique.
Freelance et entrepreneur : quelles distinctions ?
Le freelance est-il un entrepreneur ? Le sujet fait débat. Le freelancing est une démarche d’entrepreneuriat. Travailler en freelance implique une autonomie complète. L’indépendant est responsable du développement de son activité et de ses revenus. En revanche, certains diront que le freelance travaille pour le compte d’autres entrepreneurs, tandis que l’entrepreneur crée son propre business. Le freelance vend ses compétences tandis que l’entrepreneur vendrait des services. La frontière est fine, quand on vend des services intellectuels. A vous de juger.
Quels sont les métiers exercés en freelance ?
Le TOP 5 des métiers exercés en freelance
Parmi les métiers les plus exercés en freelance, on compte :
- Développeur web ou développeur informatique ;
- Rédacteur web ou concepteur-rédacteur ;
- Graphiste ou web designer ;
- Community manager ;
- Expert SEO (référencement naturel) ou SEA (référencement payant).
Selon les dernières données de l’INSEE, les services aux entreprises regroupent 23 % des non-salariés, devant les services aux particuliers hors santé (21 %), le commerce et l’artisanat commercial (18%), la Santé et l’Action Sociale (18%).
Le statut freelance s’étend désormais à de nombreux métiers
L’emploi non salarié s’est fortement développé depuis 2009 avec la création du régime auto-entrepreneur. L’essor du statut de freelance doit aussi beaucoup à de nombreux changements structurels du monde du travail. Les organisations, en recherche d’agilité, sont passées à une logique d’entreprise étendue. La fonction achat a profondément évolué, favorisant le développement de l’outsourcing, c’est-à-dire l’externalisation de certaines tâches spécialisées, notamment dans les prestations de services intellectuels. En parallèle, la crise du COVID-19 et la quête de sens au travail ont poussé de nombreux salariés à créer leur activité indépendante pour sortir d’une relation de subordination à leur employeur.
Les étapes clés pour devenir freelance
Vous souhaitez lancer votre activité indépendante ? Ne négligez pas certaines étapes clés pour devenir freelance. Les voici :
- Définissez votre projet entrepreneurial ;
- Positionnez votre offre de service ;
- Choisissez un statut juridique ;
- Immatriculez votre entreprise ;
- Trouvez vos premiers clients.
Pour les travailleurs indépendants qui souhaitent gagner du temps, les plateformes pour freelances telles que LittleBig Connection sont une aide précieuse. Elles permettent de gagner en visibilité pour travailler en freelance rapidement.
Travailler en freelance suppose d’avoir plusieurs clients, afin de ne pas être en situation de dépendance économique d’un seul donneur d’ordre. Une collaboration unique dans le cadre d’un travail freelance pourrait être assimilée à du salariat déguisé, ce qui est interdit par la loi. Le Code du Commerce (article L420-2) sanctionne la dépendance économique d’un sous-traitant par rapport à un Donneur d’Ordre. De son côté, la jurisprudence en matière de Droit du travail retient que lorsque les revenus d’un freelance proviennent presque exclusivement d’un seul client, le contrat de prestation liant le prestataire à son client peut dissimuler un lien de subordination juridique.