Peux-tu nous parler de ton parcours et de ce qui t’a poussé à fonder INSPIRE en tant qu’indépendante ?
« J’ai un parcours très orienté sur les sujets d’information et de communication : j’ai été journaliste pendant 8 ans en presse écrite avant de rejoindre Decathlon où je suis restée 10 ans à différentes fonctions de communication : en communication corporate d’abord, puis j’ai pris le rôle de leader de l’information collaborateurs avant d’exercer pendant 5 ans la fonction de directrice information/communication développement durable pour le groupe.
Cette expérience a été extrêmement riche, et m’a permis de développer une vision des enjeux dans une entreprise qui questionnait son impact, son modèle, en lien avec de nombreuses parties prenantes (clients, collaborateurs, médias, institutions, ONG…) en France et dans le monde. Cette expérience m’a permis d’affirmer ma vision du rôle des communicants face aux enjeux de transition, et elle a aussi été l’occasion de me rendre compte des besoins auxquels pouvaient être confrontés ces acteurs, qu’ils soient en agence, en organisation ou même étudiants. C’est donc dans le but de contribuer aux enjeux de transition environnementale dans mon métier que j’ai décidé de quitter Decathlon pour créer Inspire, une entreprise qui accompagne les acteurs de la communication sur ces questions. »
Quels avantages concrets les grands groupes tirent-ils de la collaboration avec des freelances ou consultants indépendants pour des missions de conseil en communication et marketing ?
« Je pense avant tout qu’un consultant indépendant apporte un regard externe et une prise de recul toujours précieux pour repenser une problématique. C’est d’autant plus le cas dans pour des équipes communication, souvent situées en bout de chaîne dans les organisations, et très soumises à la pression du court terme. Porter ce regard neuf sur un sujet, tout en étant nourri des différentes missions que l’on mène pour d’autres entreprises, cela a une valeur forte.
Sur les enjeux de transition, l’appel à un consultant externe répond aussi souvent à un besoin d’expertise, sur des questions environnementales ou sociétales complexes et mouvantes, difficiles à appréhender par les équipes.
Enfin face à des sujets RSE très stratégiques, qui nécessitent de désiloter les modes de fonctionnement, un consultant a aussi pour rôle de développer une approche transversale de son sujet, en créant les ponts et les process de collaborations au sein de l’organisation. »
Pourquoi, selon toi, les grands groupes devraient-ils faire appel à des freelances spécialisés pour intégrer des stratégies de communication et marketing responsable ?
« Je ne sais pas si les grands groupes doivent faire appel à un consultant, mais ce qu’ils doivent faire avant tout c’est intégrer les enjeux de transition environnementale et sociale à leur stratégie! Une fois ces stratégies posées, elles impactent l’ensemble des fonctions de l’entreprise, dont la communication. Cette compétence de communication responsable peut donc être soit internalisée, soit externalisée avec un consultant.
Je remarque que même dans les organisations qui internalisent ce rôle, l’appel à des consultants externes reste souvent nécessaire : encore une fois ces sujets sont complexes, en perpétuelle mutation, les réglementations évoluent vite, et les équipes sont à la recherche d’experts, qui mènent une veille constante sur ces questions, et qui vont pouvoir les accompagner pour transformer en profondeur la fonction communication, ou plus simplement comprendre les enjeux RSE ou éviter le greenwashing. »
En tant qu’indépendante, comment construis-tu une veille stratégique pertinente pour aider tes clients à anticiper les tendances en matière de transition environnementale ?
« Sur ces sujets la veille est ultra importante. De mon côté, je consulte chaque jour différentes sources d’informations qualifiées sur les sujets RSE : médias, podcasts, plateformes… J’assiste également aux salons ou événements du secteur pour me tenir informée comme Produrable, Change Now ou le Congrès de la communication responsable. J’ai également la chance de faire partie d’un écosystème riche de professionnels qui travaillent sur ces questions : les échanges réguliers avec eux sont également de bons moyens d’alimenter ma veille. Chaque semestre, je prends le temps de formaliser cette veille dans un cahier stratégique d’une centaine de pages, utile pour moi et pour mes clients. »
Quels conseils donnerais-tu à une entreprise hésitant encore à collaborer avec des freelances pour ce type de mission ?
« Le premier conseil serait avant tout de prendre un temps d’échange pour comprendre le besoin de l’entreprise, s’assurer que le sujet identifié est le bon au regard des enjeux et des stratégies. Ce temps de cadrage est très important, il permet de poser les bonnes questions pour cerner avec justesse la problématique d’une entreprise, et vérifier qu’un consultant pourra y répondre. Si ce n’est pas le cas, il faut aussi pouvoir le dire. Le meilleur service que l’on puisse rendre aux organisations qui souhaitent avancer sur ces questions, c’est sans doute d’être très honnête sur les enjeux pertinents à adresser face à la transition environnementale, pas de les aider à cocher simplement la case RSE. »
LittleBig Connection joue un rôle clé en mettant en relation les grands groupes avec des experts en marketing responsable, capables de les accompagner sur tous types de projets stratégiques. La communauté Connect for Good permet aux grands groupes de faire face à l’évolution rapide des réglementations, technologies et outils associés aux enjeux de transformation durable.
LittleBig Connection organise également des moments de networking dédiés aux indépendants, leur permettant de partager des bonnes pratiques et d’échanger autour des enjeux de la transition durable. À travers ces initiatives, LittleBig Connection facilite la collaboration et accélère l’adoption de solutions responsables dans les organisations.
