Nous revoilà pour notre deuxième étape direction les plus hauts sommets de la transformation durable. A cette occasion, nous tendons le micro à notre CEO Constance Nevoret le temps de quelques questions sur nos sujets brûlants tels que la priorisation des chantiers de notre virage.
Tu es à l’origine du lancement de la transformation solidaire et durable chez LittleBig Connection. A titre personnel, que représente le Positive Impact pour toi ?
Nous travaillons en moyenne 80 000 heures dans notre vie. Au vu du temps et de l’énergie qui y sont dédiés, je crois que nous devons agir pour que le travail puisse être vecteur de sens et d’épanouissement.
Pour ma part, j’ai la volonté de dédier du temps à des sujets qui ne contribuent pas uniquement à la performance commerciale et financière de LittleBig Connection mais aussi à sa performance sociale et environnementale. Cette volonté ne date pas d’hier car j’ai toujours eu à cœur de m’engager dans différents projets associatifs, sous différentes formes. Il y a 15 ans, une expérience au sein d’un centre pour enfants de la rue et une autre dans un centre pour enfants aveugles ont marqué le point de départ de mon engagement. Pendant mes études, je me suis ensuite fortement intéressée aux enjeux environnementaux, notamment au sein d’une association proposant des treks éco-responsables (c’est d’ailleurs dans ce cadre que j’ai rencontré Jonas, notre nouveau Sustainability Offer Director !).
Et enfin, plus récemment, j’ai pris différents engagements dans des associations autour de deux thèmes qui me sont particulièrement chers : l’insertion professionnelle et l’”empowerment” féminin. A ce titre, je viens de rejoindre en tant que bénévole l’association SISTA dont la mission est de réduire les inégalités entre les hommes et les femmes dans l’économie numérique.
Quel élément déclencheur t’a donné envie de lancer LittleBig Connection dans ce nouveau chapitre ?
Convaincue de notre potentiel d’impact, cela faisait déjà un moment que j’avais l’envie d’aller plus loin sur le sujet. Deux éléments déclencheurs ont permis de donner un véritable coup d’accélérateur : un déclencheur commercial et un déclencheur humain. Le premier déclencheur est venu de nos clients, de plus en plus nombreux à nous partager leur besoin d’expertises pour mener à bien leurs projets de transformation durable. Cette demande croissante nous a fait prendre conscience que nous étions arrivés à un bon “time to market”, un bon “momentum” pour transformer notre offre et ajouter l’impact à notre coeur de métier.
Le deuxième déclencheur est venu de collaborateurs ayant manifesté leur envie d’emmener l’entreprise sur ce nouveau chemin, et en particulier Leanne, notre nouvelle Chief Impact Officer. Au même moment, Jonas m’a recontactée pour me partager son projet qui était similaire. Les planètes se sont alignées.
Comment êtes-vous en train de définir ces chantiers prioritaires ? Via quelle méthodologie ?
Au niveau du groupe Mantu auquel appartient LittleBig Connection, nous réalisons chaque année une analyse de matérialité. Cette méthodologie consiste à interroger nos parties prenantes internes (collaborateurs, actionnaires, etc.) et externes (clients, fournisseurs, candidats, banques, etc.) afin d’établir les sujets jugés prioritaires et sur lesquels nous avons le plus de leviers d’impact.
Au niveau de LittleBig Connection, nous avons souhaité compléter cette analyse par une approche plus “qualitative”. Un binôme s’est constitué pour interroger plusieurs clients sur leurs enjeux en termes d’impact et leurs attentes vis-à-vis de LittleBig Connection. Un mois après leur arrivée, Leanne et Jonas ont présenté à toute l’équipe l’ambition de l’entreprise sur ce sujet et ont récolté plus de 150 feedbacks faisant ressortir les craintes, les attentes et les idées des collaborateurs. Enfin, nous avons multiplié les échanges avec des acteurs de notre écosystème tech et de celui de l’impact pour percevoir leur regard sur notre chemin.
Quels sont les chantiers Positive Impact que vous avez établi comme prioritaires ?
Nous avons des chantiers prioritaires en interne et en externe.
En interne, nous avons lancé un chantier important de décarbonation en nous appuyant sur les directives du SBTi (Science Based Target initiative), avec un objectif “Net Zero” d’ici 2050 pour tout le groupe Mantu. Sur les enjeux sociaux, nous avons priorisé la promotion de la diversité dans nos équipes et chez nos clients afin de renforcer la diversité culturelle, l’inclusion des personnes handicapées, et l’”empowerment féminin”.
En externe, nous construisons notre communauté d’experts ESG & développement durable afin d’accompagner nos clients dans tous leurs projets de transformation durable en les connectant aux meilleurs profils.
Que rêves-tu d’accomplir sur les six prochains mois chez LittleBig Connection ?
Je rêve que LittleBig Connection devienne le catalyseur de la transformation durable des organisations.
Travaillant avec 70% des entreprises du CAC 40 et mobilisant à leurs côtés une communauté de plus de 350 000 experts dans le monde, nous force de frappe est considérable. Notre savoir-faire unique de “connecteurs” entre les besoins des entreprises et les experts externes peut et doit être mis au service de nos plus grands enjeux sociaux et environnementaux.
Quelles initiatives t’ont inspirées ?
En premier lieu, je dirais la Fresque du climat, un outil simple et ludique pour expliquer au plus grand nombre les causes et les conséquences du réchauffement climatique. Via un modèle “open source”, son fondateur Cédric Ringenbach est parvenu à déployer l’outil à très grande échelle. Près d’un million de personnes devraient être formées d’ici la fin de l’année ! D’ailleurs, après l’avoir animé auprès de l’ensemble de notre équipe en juin dernier, plusieurs collaborateurs ont manifesté le souhait de devenir eux-mêmes animateurs.
Je suis par ailleurs inspirée depuis longtemps par Patagonia. Son fondateur, Yvon Chouinard, a écrit il y a 20 ans des livres qui sont encore très visionnaires, notamment « The Responsible Company: What We’ve Learned From Patagonia’s First 40 Years » ou « Let my people go surfing ». Ce sont pour moi des incontournables sur la question de la contribution sociale et environnementale des entreprises.
Et pour rester sur cette thématique, quels autres livres, podcasts ou personnes t’inspirent ?
Je suis et lis beaucoup Jean-Marc Jancovici, ingénieur reconnu notamment pour la création du “bilan carbone”. J’ai récemment lu Climat, crises: Le plan de transformation de l’économie française du Shift Project, le laboratoire d’idées qu’il a créé en 2010 pour viser l’atténuation du changement climatique. C’est un ouvrage très concret, un condensé d’un plan beaucoup plus détaillé, qui offre de bonnes pistes à suivre pour agir !
Pour les podcasts, Thinkerview donne de bonnes clefs de compréhension sur l’actualité ou la politique. Je pense aussi à Vlan qui propose des éclairages plus philosophiques sur notre lien aux autres et à la nature.
J’essaie en particulier d’écouter des podcasts de scientifiques du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) comme Valérie Masson-Delmotte qui est absolument brillante ! Il faudrait que ces experts soient beaucoup plus visibles médiatiquement et surtout qu’on les écoute… vraiment.
Merci à Constance pour ce témoignage ! Rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode sur notre chemin de transformation durable.