Ça y est, on l’a fait : on s’est formé à la Fresque du Climat ! Au début de l’été, toutes les équipes de LittleBig Connection ont pu participer, aux quatre coins du monde, à cet atelier visant à faire comprendre les mécanismes clés du réchauffement climatique. Pendant trois jours, pas moins de 200 personnes ont pu découvrir presque simultanément les causes et conséquences du changement climatique. Mais d’abord, qu’est-ce que la Fresque du Climat ? Qu’en-ont retenu nos LittleBiggers ? Et comment la met-on en place ? On vous explique tout ici !
Une petite fresque pour de grands enjeux
Tout part d’une envie simple : faire comprendre à tous la réalité du changement climatique. Pour remplir cet objectif ambitieux, l’association la Fresque du Climat a créé en 2018 un outil pédagogique, efficace et accessible : un atelier en trois heures capable d’éduquer et de sensibiliser tous les publics. Et ça marche ! 500 000 personnes dans le monde ont aujourd’hui suivi la Fresque du Climat. Et c’est loin d’être fini : l’objectif est d’atteindre 1 million de personnes formées d’ici la fin de l’année.
La recette magique de ce succès tient à peu de choses : un jeu simple et peu couteux à mettre en place, facilement compréhensible et très ludique. En présentiel, il ne nécessite rien d’autre qu’un peu d’espace, du papier et des crayons. Et si les participants n’ont pas la possibilité de se retrouver, il peut aussi se faire très simplement via un logiciel de travail collaboratif (Mural).
Et en pratique ? Les équipes de 4 à 8 personnes reçoivent des cartes symbolisant les composantes du changement climatique. Afin de recréer les liens de cause à effet de ce phénomène, les participants se concertent puis les positionnent et définissent leurs relations. Un animateur encadre le tout pour assurer une bonne communication entre les membres et (surtout !) donner des explications supplémentaires. Parce que, parfois, il faut bien l’avouer, les sujets sont techniques…
A la fin de cette première heure, un temps de créativité est prévu pour s’approprier sa fresque, la décorer et… l’intégrer. Eh oui, c’est un exercice assez intense car demandant beaucoup de réflexion et basé sur des faits complexes et sérieux donc un temps plus créatif n’est pas de trop, on vous le dit !
Vient ensuite un court temps de restitution durant lequel chacun partage ce qu’il a appris. Et après tout ça, on fait le grand debrief ! Il s’agit d’échanger sur ses ressentis et trouver des solutions ensemble. C’est le moment d’arrêter de penser à court terme et de se projeter sur l’avenir et celui des futures générations. Tout un programme !
Le retour d’expérience des LittleBiggers participants
Mais qu’ont pensé nos LittleBiggers de cet atelier ? Après avoir tendu le micro à certains d’entre eux, voici une sélection de leurs témoignages :
« Ça nous a permis de prendre du recul et de voir la big picture. J’ai pu comprendre quel est l’impact de nos actions au quotidien, et aussi que chaque chose en engendre une autre. Pour autant, je ne pense pas m’impliquer plus pour cette cause dans le court terme. »
« J’ai trouvé intéressant d’aborder le sujet de façon participative. Le fait de s’approprier les cartes et d’en monter une fresque nous rend vraiment acteur et nous fait mieux comprendre les enjeux. C’est très pédagogique sans être simpliste. »
« On intègre beaucoup d’information, on n’est pas sur de la vulgarisation basique. On aborde au contraire des mécaniques complexes avec un vocabulaire très technique. A la fin, on se sent plus calé sur le sujet. »
« Les animateurs nous laissaient vraiment du temps pour réfléchir aux sujets. On a pu avoir de vraies discussions entre nous et c’était très intéressant. C’était une bonne occasion de discuter avec des personnes qu’on ne connait pas personnellement autour d’un thème qui nous concerne tous ».
« Je n’ai pas trouvé l’atelier super optimiste. Plus on avance dans l’exercice plus c’est difficile, sombre, voire un peu violent. Bien-sûr c’est scientifique mais ça n’en reste pas moins déprimant. A la fin, les solutions paraissent vaines. J’aurais voulu au moins finir sur une note plus positive. »
« Il y a un temps pour proposer des solutions à la fin, mais ça parait dérisoire par rapport à ce qu’on voit juste avant. Les actions qu’on propose semblent vaines et c’est un peu décourageant… »
Nos conseils pour une fresque réussie
Pour pallier cette baisse de morale causée par la violente prise de conscience de l’atelier, plusieurs solutions existent. (Ouf !)
- Proposer une journée d’engagement à la fin de la Fresque offre l’opportunité de mettre à profit son énergie et sa motivation de façon très concrète. Dans nos équipes, par exemple, beaucoup souhaitaient agir après une telle prise de conscience et auraient apprécié une telle initiative. Et puis quel meilleur moment pour exploiter toute la bonne motivation générée par l’atelier ?
- Organiser une conférence avec un ou plusieurs acteurs qui agissent en faveur de la transition écologique peut aussi ouvrir des pistes de réflexion et apporter un peu d’espoir. Vous pouvez ainsi convier l’inventeur d’une solution sur un problème environnemental, un scientifique spécialisé sur le sujet, un bénévole dans une association…
- Offrir l’opportunité à ses employés de proposer des solutions à l’échelle de l’entreprise. Si chaque consommateur a un pouvoir, l’entreprise a aussi un impact non-négligeable. Agir à cette échelle a un véritable impact auquel vos employés seront sans doute sensibles après avoir fini leur atelier. N’hésitez donc pas à recueillir les suggestions de tous afin de mettre en place des actions à impact.
- Inscrire la Fresque dans une démarche d’engagement plus globale. Chez LittleBig Connection, cet atelier accompagnait le lancement de notre nouveau plan stratégique autour de la Sustainability. La veille, nous avions en effet présenté notre ambition sur ce sujet et les moyens mis en place (un département impact et des comités d’employés volontaires). Le but était de montrer que la Fresque joue un rôle de « déclencheur » au service d’un projet de transformation qui s’inscrit dans la durée.
Comment les LittleBiggers ont mis en place la Fresque du Climat dans nos bureaux du monde entier
Quelques-uns d’entre nous ont eu la chance d’organiser et animer la Fresque du Climat. Pour ce troisième billet Positive Impact, ils nous dévoilent les coulisses de la mise en place de ces ateliers. Et on préfère vous le dire tout de suite : c’est (encore) plus facile que ça en a l’air.
1. Trouver des animateurs
Qui dit formation, dit animateur. Plutôt que d’aller chercher des personnes en externe, nous avons décidé de mobiliser nos LittleBiggers. Nous vous recommandons cette option qui responsabilise les équipes et leur montre de façon très concrète qu’ils peuvent être les acteurs du changement.
Mais comment devient-on animateur ? Il faut tout d’abord… avoir déjà participé à une Fresque ! Logique, certes, mais mieux vaut le rappeler. Si cette première expérience vous plait et que vous êtes déjà conquis par le projet de lancer vos propres Fresques, il existe un geste simple. Allez sur le site officiel de la Fresque du Climat et inscrivez-vous. L’opération prend peu de temps, est très intuitive et vous permet d’accéder à une formation partout en France ou à distance. Vous allez alors suivre 3 heures de cours en ligne ou présentiel et mettre en application vos nouvelles connaissances, de manière à vous assurer que vous maitrisez bien les sujets environnementaux évoqués dans l’atelier.
2. Organiser une session
Vous vous lancez enfin dans l’organisation de votre première fresque ? Pas de panique ! L’organisation est simple et l’association vous fournit tout ce qu’il vous faut pour être opérationnel le Jour J, à commencer par un PDF avec les corrections. Si l’expertise arrive au fil des ateliers, bien comprendre les cartes est déjà un super début pour se lancer. Et surtout, faites-vous confiance.
En premier lieu, vous devrez déterminer si vous « fresquez » en présentiel ou en ligne. L’un et l’autre ont leurs avantages et inconvénients… mais, entre nous, l’expérience se montre souvent plus intéressante lorsque l’on participe à une Fresque tous ensemble dans une même pièce. Quoiqu’il en soit, quel que soit votre choix, le principe reste le même.
Si l’atelier se déroule en présentiel, prévoyez un espace où poser une graaaande feuille de papier. Il faut garder en tête que toutes les cartes devront y trouver leur place et que l’on doit pouvoir circuler autour. Une fois que tout le monde est bien installé, votre rôle consistera à :
- Distribuer les cartes (bien-sûr), de quoi les accrocher/coller et des crayons
- Expliquer les règles (et elles sont simples)
- Guider les participants dans leur réflexion (après leur avoir laissé un peu de temps, bien entendu)
- Dérouler les différents moments de l’atelier (temps de réflexion, de créativité, de restitution, débrief)
- Recueillir les ressentis et impression des joueurs (c’est important !)
- Noter le nombre de participants fresqués sur le site officiel (très important aussi !)
Si vous menez un atelier en visioconférence, la fresque sera représentée via un white board en ligne sur lequel tout le monde aura un droit d’action (bouger les cartes, dessiner des flèches…). Le principal inconvénient est que les participants peuvent se sentir moins impliqués à distance, et donc que la participation soit moins active.
Et voilà, vous êtes un animateur aguerri !
3. Gérer les (multiples) réactions suscitées
Lors de la formation dispensée à tous les animateurs de Fresque, on apprend qu’il existe différents persona de participants. Spoiler alert : certains sont très peu sensibles aux enjeux climatiques et ne ressortiront pas de l’atelier avec une révélation. Ils restent non seulement dans le déni mais n’écoutent pas et peuvent troubler le bon déroulement du jeu. D’autres, au contraire, peuvent se trouver pris au dépourvu par la Fresque du Climat.
Dans tous les cas, le but de cet exercice n’est pas de culpabiliser ni d’influer sur la pensée, mais au contraire d’informer en se basant le plus possible sur les faits pour, in fine, sensibiliser sur le dérèglement climatique. More data, less drama.
Pour accompagner les joueurs dans leur prise de conscience, l’atelier prévoit un moment pour exposer la courbe des émotions provoquées par la prise de conscience de ce phénomène. On entre d’abord dans une phase de déni qui laisse place à de la tristesse, puis on finit par accepter pour mieux passer à l’action. Et c’est là tout le propos de cet atelier : faire passer chacun à l’action, une fois qu’il est mieux informé. Parce qu’on peut tous être des super-héros de l’impact.
Notre retour d’expérience se finit ici. On espère de tout cœur vous avoir donné envie de rejoindre vous aussi, les rangs des fresqués. Que ce soit au sein de votre entreprise, en famille, entre amis, n’hésitez pas à jouer et à partager la Fresque du Climat. On compte sur vous pour faire grossir encore le nombre des initiés ! Quant à nous, on se retrouve le mois prochain pour de nouveaux sommets de l’impact !